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Le caducée1 est un des attributs du dieu Hermès dans la mythologie grecque, représenté comme une baguette de laurier ou d'olivier surmonté de deux ailes et entouré de deux serpents entrelacés. Le caducée sert à guérir les morsures de serpents et c'est pourquoi il en est orné. Il est parfois représenté avec une paire d'ailes. À l'origine ce n'était qu'un bâton orné de rubans qui flottaient au vent, remplacés avec le temps par les fameux serpents. Le Caducée symbolise tout ce qui se rapporte au commerce et au transport voire l'alchimie : les deux serpents se faisant face symboliseraient les substances élémentaires que sont le soufre et le mercure quand elles se trouvent en parfait équilibre.
Outre Hermès, la déesse Iris était aussi représentée avec un caducée car elle était la messagère d'Héra, pendant féminin d'Hermès, messager de Zeus.
Selon l'hymne homérique qui lui est dédié, c'est Apollon qui a donné à Hermès son bâton emblématique. En effet, alors qu'il était encore enfant, il lui déroba une partie de son troupeau et se cacha dans une grotte pour échapper à la colère olympienne. Le dieu du Soleil se mit alors à sa recherche pour le punir de ce larcin. Pourtant, lorsqu'il trouva Hermès, ce dernier se mit à jouer de la lyre qu'il avait inventée. Apollon en fut si charmé que sa colère fut immédiatement apaisée. Un accord eut lieu entre les deux divinités : Apollon épargna Hermès en échange de l'instrument mélodieux, et fut tellement ravi qu'il en gratifia en outre le dieu des carrefours en lui offrant le caducée.
Selon une autre version, après que Hermès eut donné sa lyre à Apollon, il inventa la flûte de Pan, et, en échange de l'instrument, Apollon lui offrit le caducée et lui apprit à prédire l'avenir avec des cailloux.
Jacques de Guyse, dans ses Chroniques du Hainaut, 1390, reprend des chroniqueurs ou auteurs plus anciens qui présentent le caducée tenu par l'idole d'or représentant le dieu Mercure dans le temple de Mercure de la mythique ville de Belgis comme « une baguette qui avait une vertu somnifère »2
Ce caducée est le sceptre porté par les hérauts, qui rend leur personne inviolable. À l'origine, il est simplement en olivier, encore avec ses branches. Par la suite, les branches sont enroulées autour du bâton pour figurer des serpents.
Il reste aujourd'hui encore un symbole du commerce comme de l'éloquence (il figure notamment sur la tribune de l'Assemblée nationale). Alors que le caducée d'Asclépios est un symbole de la médecine en Europe, celui d'Hermès représente la médecine en Amérique[citation nécessaire]
Le caducée ne doit pas être confondu avec le bâton d'Asclépios (ou Esculape, dans sa version romaine) autour duquel ne s'enroule qu'un seul serpent, symbolisant la couleuvre que promenait ce dieu antique. Par ailleurs, le bâton d'Esculape ne porte jamais l'attribut hermaïque que sont les ailes mais est parfois surmonté d'un miroir symbolisant la prudence. Le bâton d'Esculape est l'emblème de la médecine. On parle tout aussi abusivement de « caducée » pour désigner l'emblème des pharmaciens, la coupe d'Hygie qui représente en réalité une coupe enlacée d'un unique serpent. Enfin, par extension, le terme caducée s'emploie pour désigner d'autres emblèmes dérivés des précédents tel le bâton surmonté d'un diapason des audioprothésistes ou le serpent représentant la courbure du ventre de la femme enceinte pour les sages-femmes.
Dans l'Ancien Testament3, on trouve déjà mention d'un bâton orné de serpents d'airain, qui joue un rôle thérapeutique (guérir des morsures de serpent) :
« 8 - L'Éternel dit à Moïse : Fais-toi un serpent brûlant, et place-le sur une perche ; quiconque aura été mordu, et le regardera, conservera la vie.
9 - Moïse fit un serpent d'airain, et le plaça sur une perche ; et quiconque avait été mordu par un serpent, et regardait le serpent d'airain, conservait la vie. »
Le suffixe -an spécifie qu'il y a en réalité deux serpents sur le bâton d'airain, un symbole alors très proche des serpents entrelacés du caducée d'Hermès.
Il existe deux forces selon le yoga qui s'entremêlent autour d'une troisième et forment ainsi schématiquement un caducée le long de la colonne vertébrale, en remontant du premier chakra jusqu'au septième. Le yoga parle même d'une énergie primitive lovée au niveau du premier chakra, symbolisé par un serpent, dénommé kundalini, qu'il faut faire jaillir afin d'atteindre l'hypothétique état appelé "éveil". Dans de nombreux livres yogiques, on peut retrouver le symbole de ces trois forces : ida, pingala et sushumna4.
Les ésotéristes de toutes époques ont interprété à leur façon ce symbole. Voici l'interprétation de Omraam Mikhaël Aïvanhov. Le caducée a un axe, deux lignes s'élevant en "un mouvement de spirales entrelacées", cinq renflements. Il représente la structure occulte de l'anatomie humaine, telle que la voient Tantra-Yoga et Kundalinî Yoga. Le bâton central est le canal (nâdî) médian sushumnâ, à l'intérieur de la moelle épinière ; le long de ce canal, qui est "l'axe de la colonne vertébrale", s'élève l'énergie kundalinî ; les deux serpents sont les deux canaux Idâ, "polarisé négativement et lié à la Lune", et Pingalâ, "polarisé positivement et lié au Soleil" ; de haut en bas, pour les cinq renflements : cerveau (hémisphère droit et gauche), poumons (poumon gauche, cœur ; poumon droit), foie et rate (foie à droite, rate à gauche), rein (rein gauche, rein droit), glandes génitales (glande à droite, glande à gauche).
« D'après la Science initiatique, deux courants partent des hémisphères droit et gauche du cerveau et descendent en passant alternativement de part et d'autre de la colonne vertébrale. Le courant qui part de l'hémisphère droit du cerveau passe par le poumon gauche et le cœur, se dirige vers le foie, passe ensuite par le rein gauche et la glande génitale droite, puis se rend dans la jambe droite. Le second courant part de l'hémisphère gauche du cerveau, se rend au poumon droit, puis dans la rate et de là dans le rein droit, puis dans la glande génitale gauche et la jambe gauche. Ces courants se croisent donc et, à chaque croisement, s'opère le passage du positif au négatif, du masculin au féminin, et inversement»